J’interroge dans mon travail les problématiques du développement durable et les rapports entre paysage rural nostalgique et une prolifération urbaine à l’histoire incertaine. Mes photos posent une interrogation sur le devenir «ville de nos corps», sur cette prophétie inévitable qu’est l’avancée de l’urbain.
«J’aime la verdure, les grands horizons, la marche, le goût du voyage. Mais qui suis-je?
Un pseudo romantique qui devrait s’interdire un goût aussi rétrograde et reformer ses stéréotypes? Je ne veux pas non plus admettre indéfiniment les instaurations contemporaines, la banalisation des villes et les mutations de l’espace rural. Le goûteur de paysage, n’est-il pas un homme neuf ?»
Mon urgence, mon choix est de parler du monde et d’aimer les paysages. De rendre compte du fruit de l’homme et d’une mémoire où s’inscrit la civilisation dans ses pratiques les plus matérielles. Quand je regarde le paysage, je suis face à une multitude de signes, ceux de l’histoire, sédimentaire et humaine.
Par le biais de mes dessins et mes photographies, je tente d’exprimer l’inquiétude du devenir, confrontée à l’objectivité de l’observation et de l’étude des transformations de l’environnement et de la société.
C’est dans le cadre de mon projet de recherche intitulé «Regard(s) sur le paysage» que j’ai abordé la problématique du regard et du paysage dans l’espace limitrophe de l’urbain et du rural. Depuis, cette recherche s’appuyant sur le dessin, la photographie, la vidéo et leur mise en espace, a trouvé un prolongement dans une nouvelle série photographique intitulée «Les maisons mélancolies» réalisée à Cracovie en Pologne et ses environs.
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